Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn, cofondatrices de Delienn

A 22 et 23 ans, elles remportent le Prix Pépite Bretagne 2022 avec le projet Delienn. Rencontre avec Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn.
Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn, cofondatrices de Delienn

A 22 et 23 ans, elles remportent le Prix Pépite Bretagne 2022 avec le projet Delienn : le premier dissolvant solide qui offre, en plus (!), un soin pour les ongles. Le petit bloc aux odeurs suaves et fruitées explose déjà les scores sur la plateforme de crowdfunding Ulule. Rencontre avec Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn, étudiantes entrepreneures et cofondatrices de la marque.

 

Votre parcours, en deux mots ?

GM : Un DUT de chimie à Rennes 1 et une licence professionnelle « Développement des produits cosmétiques ».

MB : Une licence de biologie à l’UCO de Guingamp puis un Master en ingénierie des produits cosmétiques. On a des profils techniques-scientifiques.

Comment est né le projet Delienn ?

MB : J’ai mis au point le dissolvant solide à l’occasion du concours U’cosmetics l’année dernière. J’y ai remporté le prix « Innovation formulation » et le prix « Coup de cœur du public ». Peu de temps après, j’ai rencontré Gaëlle. Nous étions en stage dans la même entreprise de cosmétiques. On a tout de suite accroché : une super alchimie professionnelle et un coup de cœur amical en même temps. J’ai proposé à Gaëlle de rejoindre mon projet.

L’entrepreneuriat à deux, c’était plus facile ?

MB : Je ne me voyais pas me lancer toute seule, si jeune. C’est vrai qu’avec Gaëlle on ne se connaissait que depuis quelques mois mais on s’est fait confiance toutes les deux. On a demandé le SNEE à la rentrée dernière et on est rentrées dans le dispositif PEPITE. C’est ce qui nous a plongé dans le concret.

 Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn au Prix Pépite 2022

 

Qu’est-ce que vous a apporté le SNEE ?

GM : Le SNEE nous a permis d’avoir des retours d’expériences de professionnels et de nous débloquer sur certains points comme notre business plan, la réflexion stratégique du projet, la définition précise de notre marque. Au début, on était un peu dans le flou. On s’est penchées sur notre prévisionnel financier et ça a été le déclic : établir un planning nous a donné un gros coup d’accélérateur.

On s’est mises dans une dynamique de réseautage. On a rencontré différents partenaires. On s’est fait accompagner par la technopole Saint-Brieuc Armor, l’incubateur Emergys pour notre stratégie marketing et communication. Les gens nous posaient les questions qu’on esquivait jusque-là et on n’avait plus le choix que d’y répondre. Ça nous a permis d’avancer. Tout s’est enchainé et le projet a grandi.

Vous envisagiez l’entrepreneuriat plus jeunes ?

MB : Pendant mes études, je me suis intéressée rapidement au monde de la startup. J’ai fait mes stages dans des petites boites car j’aimais bien cet esprit où on fait de tout, où on est couteau suisse. Je réfléchissais à l’entrepreneuriat mais il y avait toujours cette petite voix qui me disait ‘tu ne peux pas te lancer comme ça, sans expérience, à 20 ans !’. Au final, le projet était là. Ça a été plus vite que prévu !

GM : Moi j’ai toujours su que je voulais créer. Il me manquait juste l’idée. Et Marine est arrivée avec ce projet.

Vos perspectives ?

GM : L’enveloppe du Prix Pépite va nous aider pour la R & D sur les futurs produits car on aimerait développer notre gamme soin et hygiène sous la marque Delienn. On va aussi se faire certifier Cosmecert (cosmétique bio et naturel).

MB : Dans les prochains mois on voudrait développer la partie B to B en cherchant des points de ventes, d’abord en Bretagne, puis au national, voire à l’international.

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